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Entretien dans Le Monde avec Patrick Michel (par Pierre Barthélémy).

 

Extrait :

 

Les 27 et 28 novembre se tiendra à Séville la réunion ministérielle de l'Agence spatiale européenne (ESA) où sera notamment tranché le sort de la future mission Hera, dont vous êtes le responsable scientifique. Quels sont ses objectifs ? 

 

Ils sont de travailler à la défense de la planète contre les impacts d'astéroïdes. C'est le risque naturel le plus faible mais qui peut avoir des conséquences catastrophiques. C'est aussi le seul qu'on peut prédire et prévenir avec des moyens raisonnables ce qu'on ne pourra jamais faire pour un tremblement de terre ou un tsunami. 

Le projet Hera fonctionne en binôme avec la mission DART de la NASA, qui décollera en 2021 et consistera à envoyer un satellite de 550 kg percuter, à plus de 20 000 km/h, le petit satellite de l'astéroïde Didymos, satellite qu'on a surnommé Didymoon et qui mesure 165 mètres. Après le choc, la période de révolution de Didymoon autour de Didymos, qui est de douze heures, sera modifiée de quelques minutes. Hera partira en 2024 pour voir la taille du cratère créé par DART et évaluer précisément la « quantité de mouvement » transférée à Didymoon lors de la collision en mesurant sa masse. L'idée est de pouvoir, grâce à toutes ces données, valider les simulations numériques d'impact sur un astéroïde à l'échelle réelle et de mettre au point un modèle de déviation, de façon à savoir quelle énergie transmettre à un tel corps menaçant la Terre, afin de lui faire changer de trajectoire.

 

Bon, après une vérification rapide, pas de doublon, mais comme ça date un peu je ne suis pas sûr.

 

Concrètement :

 

1. En 2022, DART, un satellite de 500 kg, heurtera le satellite (150m de diamètre environ) de l'astéroïde Didymos (800 mètres de diamètre environ). Le but : évaluer la modification de la trajectoire.

2. En 2026, la sonde Hera arrivera autour de Didymos, pour étudier l'impact mais aussi ses caractéristiques, et mieux cerner l'effet de l'impact donc.

 

Si mes infos sont les plus récentes (dans le cas contraire, je laisse les bien plus compétents que moi sur AS rectifier tout ce qui doit l'être...)

 

Modifié par Motta
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C'est good pour la mission :

 

https://www.cieletespace.fr/actualites/a-seville-l-europe-renforce-son-engagement-dans-l-espace


La mission Hera finalement financée


La science spatiale obtient 1,7 milliard sur trois ans. À ce chapitre, bien que classée dans la catégorie « sécurité spatiale », la mission Hera, qui doit approcher l’astéroïde de 780 m de diamètre Didymos A, et qui jusque-là n’était pas financée, a finalement été adoptée. Cette sonde ira observer le petit satellite naturel de Didymos A, Didymos B (160 m de diamètre) qui aura été la cible d’un projectile lancé par la sonde américaine Dart en septembre 2022. Hera devrait être lancée en octobre 2024 et son objectif principal sera de mesurer le résultat de l’impact provoqué et d’obtenir pour la première fois des données sur les possibilités qui existent de dévier un astéroïde qui menacerait d’entrer en collision avec la Terre. Nous détaillons le principe de la mission Hera dans le Ciel & espace 568, p. 28, actuellement en kiosque.

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La mission DART de la Nasa, départ programmé en 2021, n'a, semble-t-il, pas prévu de moyens d'observation du résultat obtenu par la collision avec l'astéroïde Didymoon. Il suffirait d'un élément de l'engin spatial qui se séparerait avant la collision pour en observer les conséquences et nous en transmettre le résultat. Cela semble élémentaire et réalisable.

 

J'ai lu que le programme AIM, financé par l'Europe, qui devait initialement réaliser, conjointement avec la Nasa, cette part d'observation, avait été ajourné, faute de crédits. Il est maintenant remplacé par le projet HERA, départ prévu en 2024.

 

En attendant, la Nasa ne peut-elle modifier son engin spatial avant son envoi (dans plus d'un an) pour réaliser, au moins partiellement, l'observation du résultat de l'impact ?

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Géo :

C'est précisément HERA qui va observer le résultat de la mission DART !!!

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Oui, j'ai bien compris. Mais ce que je comprends mal c'est pourquoi les deux (la collision et l'effet résultant) ne sont pas fait par une seule mission, celle de la Nasa. Une partie de l'engin irait s'écraser sur l'astéroïde, l'autre observerait le résultat.

Modifié par Géo le curieux

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il y a 15 minutes, Géo le curieux a dit :

c'est pourquoi

 

Ben en principe ça va faire du dégât ce truc.... Histoire de laisser un peu retomber tout ça et de ne pas juste enregistrer un immense dégagement de poussières et de débris, non ?....... ^_^

 

Modifié par Motta

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Oui, je commence à comprendre pourquoi cela nécessite deux missions séparées.

 

Le faire en une seule mission demanderait un engin spatial plus complexe et plus lourd, la partie qui observe devant se tenir à distance, pour éviter d'être elle-même endommagée par les débris, et ralentir suffisamment (donc avoir du carburant) pour avoir le temps d'enregistrer assez de données, en particulier la modification de l'orbite suite à l'impact.

 

Heureusement il y aura HERA.

Modifié par Géo le curieux

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il y a 38 minutes, Géo le curieux a dit :

en particulier la modification de l'orbite suite à l'impact

 

Pas tout à fait, il me semble. Cela, ça peut être observé depuis la Terre sans difficulté. L'idée, ce sera plutôt d'observer le cratère de près, et de déterminer la masse avec précision, de manière à pouvoir modéliser l'affaire ensuite, avec davantage de précision là encore.

 

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Bonsoir, 


Un article intéressant nous permettant de resituer la mission HERA dans son cadre global, c'est à dire la mission conjointe ESA/NASA, se nommant AIDA, qui doit voir dans un premier temps la sonde américaine DART percuter le petit satellite de l'astéroïde Dydimos en 2022.


En 2024, c'est la sonde européenne HERA qui s'élancera à son tour vers Dydimos, pour l'atteindre en 2027, et pouvoir constater les conséquences qu'auront eu l'impact de DART sur la trajectoire orbitale de la petite lune de Dydimos, 5 ans plus tôt.


Dimorphos. C'est donc le nom du premier astéroïde qui sera dévié par une action humaine :


https://www.futura-sciences.com/sciences/actualites/sciences-premier-asteroide-sera-devie-homme-appelle-dimorphos-81698/


J'en profite pour réclamer énergiquement des nouvelles de Motta ?... 
 

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.

Modifié par Motta
Laissé le temps que l'info ait circulé auprès des amis. Après, personnel donc pas à laisser sur un fil.
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9_9^_^

C'est pas très gai, mais pour te changer les idées, échanger avec nous sur les mystères du cosmos ne coûte rien... ;)

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Le 20/11/2019 à 13:35, Motta a dit :

Ils sont de travailler à la défense de la planète contre les impacts d'astéroïdes. C'est le risque naturel le plus faible mais qui peut avoir des conséquences catastrophiques. C'est aussi le seul qu'on peut prédire et prévenir avec des moyens raisonnables ce qu'on ne pourra jamais faire pour un tremblement de terre ou un tsunami. 

 

Moi ce que je pige pas c'est pourquoi se soucier et dépenser autant de fric pour un événement à si faible probabilité alors qu'un autre risque majeur à très haute probabilité nous pend au nez en suscitant aux mieux quelques bavardages au niveau des nations : j'ai cité le RC ...

 

 

 

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Normal Alain, plus personne ne voulant débattre du sexe des anges ! 9_9

On a donc trouvé un autre sujet d'étude totalement majeur et de priorité zéro...

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Cédric, pourquoi t'as mis un "j'aime" à mon message ? T'es sadique ou quoi ?

 

 

 

 

 

PS : je rigole hein... xD

 

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Le 29/06/2020 à 19:41, Motta a dit :

Cédric, pourquoi t'as mis un "j'aime" à mon message ? T'es sadique ou quoi ?

 

 

 

 

 

PS : je rigole hein... 

 

Meuh non c'était par compassion et passque j'étais content d'avoir de tes nouvelles malgré tout

(Pis t'inquiète pas, sur ce plan je ne suis pas en reste niveau situations rocambolesques9_9xD)

  • Merci 1

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https://www.esa.int/ESA_Multimedia/Images/2023/09/Hera_takes_wing

 

L'essentiel en traduction automatique :

 

Hera est la contribution de l’Europe à une expérience internationale de défense planétaire. Après l’impact de la mission DART avec l’astéroïde Dimorphos l’année dernière – modifiant son orbite et envoyant un panache de débris à des milliers de kilomètres dans l’espace – Hera retournera à Dimorphos pour effectuer une étude rapprochée du cratère laissé par DART. La mission mesurera également la masse et la composition de Dimorphos, ainsi que celles du plus grand astéroïde Didymos autour duquel Dimorphos orbite.

Vers la fin de la campagne d’essai actuelle de Hera, ce déploiement d’aile solaire sera répété, cette fois sous la forme d’un « contrôle de déploiement à chaud » où le déploiement est commandé et mis en œuvre par le vaisseau spatial lui-même, comme il se produira dans l’espace.

Le lancement de Hera est prévu en octobre 2024, pour rendez-vous avec le système d’astéroïdes Didymos et Dimorphos. Les propulseurs embarqués du vaisseau spatial – que l’on voit ici recouverts d’étiquettes rouges à chaque coin de sa coque – le manœuvreront dans l’espace lointain pour atteindre sa destination un peu plus de deux ans plus tard.

Le côté opposé du vaisseau spatial était ouvert pendant le test de déploiement car l’équipe travaillait toujours à l’intérieur, finalisant l’installation des capteurs de test. Depuis lors, Hera a été scellé et ses antennes installées, ce qui a permis de procéder à des tests mécaniques.

 

 

Hera_takes_wing_pillars.jpg

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J'espère qu'ils ne feront pas comme leurs collègues italiens de LICIAcube (si j'ai bien compris, les images de LICIAcube sont réservées aux chercheurs concernés et n'ont pas à être divulguées au grand public à deux ou trois exceptions près).

Modifié par Bruno-

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Tout a fait, et comme a dit Confucius "Hera' re humanum est perseverare diabolicum." :)

Modifié par Huitzilopochtli

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Le 29/09/2023 à 16:08, Bruno- a dit :

 (si j'ai bien compris, les images de LICIAcube sont réservées aux chercheurs concernés et n'ont pas à être divulguées au grand public à deux ou trois exceptions près).

 

Bonjour,


Phil Stooke sur UMSF a posté quelques unes des images faites par LICIA le petit Cubesat de la mission (celle insérée en haut à droite provient du vaisseau DART lui-même) :


index.php?act=attach&type=post&id=54114


Puis sur correspondance d'imagerie DART/LICIA, localisation de caractéristiques de surface sur Didymos :


index.php?act=attach&type=post&id=54116


 

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