Superfulgur

La rumeur des ondes gravitationnelles...

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Le suspense est à son comble ! 9_9

En fait il s'agit de toutes les équipes qui travaillent sur ce domaine depuis des années qui vont faire une annonce conjointe :

 

"...Il y a deux ans, les dirigeants de InPTA_GW, EPTAGW, NANOGrav et  PPTA (CSIRO_ATNF) ont signé un accord pour coordonner une publication synchrone des résultats de leurs ensembles de données de PTA  (Pulsars Timing Array) individuels. Cet accord, dit « accord 3P+ », se concrétisera le 29 juin.
Dans le même accord, chaque PTA a accepté de combiner les données dans l'espoir d'obtenir une analyse plus sensible que n'importe quel ATP pourrait produire par lui-même. L'effort pour produire cet ensemble de données (l'IPTA DR3) est déjà en cours et ce sera le plus grand ensemble de données de synchronisation de pulsar jamais assemblé..."

 

 

 

 

IPTA (International Pulsar Timing Array).jpg

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Je te remercie, mais en quelques mots simples intelligibles par le profane, ça signifie quoi ?

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il y a une heure, Alain MOREAU a dit :

Je te remercie, mais en quelques mots simples intelligibles par le profane, ça signifie quoi ?

 

Tu parles de l'annonce elle-même, ou du principe physique de l'expérimentation?

 

Le principe physique, c'est de mesurer, au moyen de radio télescopes, les variations cycliques de la fréquence perçue de pulsars millisecondes.

En gros, ces pulsars ont une période de rotation trèèèès stable, et les variations la période mesurée ne peuvent provenir que du passage entre le pulsar et nous d'ondes gravitationnelles. Ces pulsars sont un moyen de choix pour détecter les ondes gravitationnelles de très basse fréquence générées par des systèmes binaires de TN supermassifs. Ces TN sont tellement massifs que même une accélération modérée pour une orbite dont la période se compte en mois permet de générer des ondes d'une amplitude suffisante pour que la variation de période de rotation mesurée du pulsar soit détectable, alors qu'elles ne le sont pas par Ligo ou Virgo par exemple.

Si j'ai bien compris ce que j'ai lu, deux TN supermassifs qui orbitent en un an peuvent générer à 6 mois d'intervalle un retard ou une avance du signal d'un pulsar de l'ordre de quelques dizaines de nanosecondes. C'est chaud quand-même !

 

Sur l'annonce, on peut imaginer qu'il s'agisse de confirmer la détection d'un tel système de TN.

Et en rêvant un peu, on peut aussi imaginer que par triangulation, plusieurs pulsars etant observés, on ait pu identifier la galaxie hôte.

 

 

 

 

 

Modifié par Kirth
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Pour compléter Kirth, voir mon dernier message page précédente. 

Chronométrer les pulsars pour détecter le passage d'OG est une idée simple et géniale, mais extraordinairement difficile à réaliser dans la pratique, on s'en doute.

Il faut une modélisation extrême du "système Terre-pulsar", je posterais sur ce thème dès que j'ai un peu plus de temps.

 

Par exemple, il faut calculer le barycentre du système solaire, j'avais créé un fil sur le sujet :

http://www.astrosurf.com/topic/137704-le-barycentre-du-système-solaire-déterminé-à-100-m-près/

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Il y a 7 heures, Kirth a dit :

Tu parles de l'annonce elle-même....

 

Oui :D

 

Merci à vous deux - Kirth et Jack - pour vos explications techniques passionnantes, mais je ne parlais que de l'annonce elle-même, parfaitement absconse en l'état. 

Je me fais l'avocat du diable, ou disons du simple non-spécialiste : nous sommes quand même sur un forum fréquenté par d'humbles amateurs ; même si certains pros y interviennent pour notre bonheur, il faut quand même le rappeler de temps à autre. 

Pardon mais je trouve cette annonce claire comme du jus de boudin, avec les sempiternels sigles d'un hermétisme ésotérique qui vont de pair avec le langage des professionnels de toute discipline - des sciences sociales à la physique quantique en passant par les soudeurs à l'arc et autres arracheurs de dents...

Et comme tous les sigles et le vocabulaire dont raffolent les pros hyper-spécialisés - au mieux par simplification quand ils causent entre eux, au pire quand ils sont trop contents d'écraser le péquin moyen de leurs connaissances supérieures (hélas limitées au microscopique champ de leur spécialité) - ils sont imbitables vus de l'extérieur.

Comme cette annonce paraît superfétatoire pour les pros de la discipline - qui ne l'ont pas attendue pour être au courant - j'en déduis qu'elle est rédigée à l'attention de tous les autres : ceux qui n'y pigent que dalle ou pas grand-chose.

Donc si ce n'est un coup de gueule c'est juste un mouvement d'humeur, inspiré disons par la petitesse et l'irrespect de cette façon plutôt paradoxale de "communiquer" sans faire le moindre effort pour se faire comprendre ;)

J'ai déjà fait ce genre de remarque à d'autres occasions : si on préfère rester dans son entre-soi plutôt que communiquer réellement vers l'extérieur, on s'abstient ou on délègue cela à un médiateur scientifique, dont c'est le métier de se mettre à la portée de son public tout en maîtrisant assez l'aspect scientifique pour ne pas raconter trop d'âneries ; un boulot d'interprète éclairé en somme (et souvent il y a besoin de ses lumières !)

 

Au demeurant je trouve remarquable l'idée de ces mesures sur les pulsars et leur utilisation pour la détection/caractérisation d'ondes gravitationnelles aux périodes inaccessibles aux interféromètres :x

 

Modifié par Alain MOREAU
J' "essplique" :-)
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Il y a 8 heures, Alain MOREAU a dit :

Je te remercie, mais en quelques mots simples intelligibles par le profane, ça signifie quoi ?

Que les temps d'arrivé des signaux reçus des pulsars sont perturbés par le "bruit de fond" produit par l'ensemble des ondes gravitationnelles basse fréquences issues de la fusion de trous noirs supermassifs. Impossible d'en extraire une a priori, c'est seulement leur effet cumulé qui sera détecté. Le but est de déterminer le rythme de ces fusions, non pas en les voyant une à une, mais en observant leur effet cumulé. Je n'aime pas les paris, mais ce qui est attendu/espéré, c'est qu'on détecte la présence de ce fond, c'est-à-dire en gros l'amplitude moyennes des OG dans une bande (sans doute assez large) de fréquence. A moyen terme, il s'agira de "faire de la spectroscopie", càd déterminer l'amplitude de façon vaguement précise dans des bandes de fréquence de plus en plus étroites, le tuot pour comparer aux modèles de croissance hiérarchique des trous noirs supermassifs par fusions successives.

 

Depuis le temps que les gens travaillent sur cela, je suis assez certain qu'ils ont trouvé des façons pertinentes d'expliquer la chose au grand public, donc à mon avis il n'y a pas trop à s'en faire à ce niveau-là.

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Merci dg2, ma remarque ne concernait que cette annonce en particulier : je maintiens qu'en l'état elle n'est compréhensible que par ceux qui savent déjà de quoi il s'agit. Quant à ton intervention elle m'apporte comme toujours de précieuses précisions pour un peu mieux comprendre de quoi il retourne.

Cependant reconnais que tes talents de vulgarisateur et le temps que tu prends pour cela ne sont pas si répandus...

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il y a 7 minutes, Alain MOREAU a dit :

je maintiens qu'en l'état elle n'est compréhensible que par ceux qui savent déjà de quoi il s'agit.

Cela reste un point technique. Il ne fera pas la une du JT, donc les gens qui s'y intéressent (vous) font déjà partie des happy few... et qui, c'est cruel, ne nécessitent peut-être pas autant d'attention qu'un public plus vaste qu'on aurait besoin de toucher.

 

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Il y a 2 heures, dg2 a dit :

Impossible d'en extraire une a priori, c'est seulement leur effet cumulé qui sera détecté.

 

Ah!

Mais tout de même,  des TN supermassifs binaires, cela ne doit pas courir les rues...

Ne peut-on imaginer que si l'un d'eux est modérément éloigné, la perturbation qu'il cause domine le reste?

 

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Il y a 10 heures, Alain MOREAU a dit :

mais je ne parlais que de l'annonce elle-même, parfaitement absconse en l'état. 

 

Tu as l'air bien énervé en ce moment, sans doute ta convalescence y est pour quelque chose...

Comment veux tu que les choses soient claires puisque le communiqué officiel n'a pas encore été rendu public ? J'ai juste relayé quelques bribes d'infos glanés sur les compte twitter des organismes concernés

 

Histoire de faire encore monter la pression, une autre équipe promet de faire une annonce spectaculaire également demain, sur le coup de 20h00 chez nous : celle de IceCube, le détecteur de neutrinos installés en Antarctique... Simple coïncidence ou corrélation ? Mais alors pour quelle découverte ?  *

Suspense...

 

 

 

* Peut-être un petit indice avec cet article de 2018 :

https://www.lemonde.fr/cosmos/article/2018/07/12/le-voile-se-leve-sur-les-plus-puissants-phenomenes-de-l-univers_5330558_1650695.html

 

Modifié par jackbauer 2
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Il y a 1 heure, jackbauer 2 a dit :

Tu as l'air bien énervé en ce moment, sans doute ta convalescence y est pour quelque chose...

 

Nullement énervé dans l'absolu Jack (et surtout pas après toi) : juste irrité comme toujours par ces méthodes de communication à la mort-moi le nœud qui ont de plus en plus cours actuellement et qui n'apportent rien selon moi. Ma convalescence n'y est que pour une seule chose : elle me laisse un temps inusité pour exprimer mon agacement - qui lui n'est pas d'hier !

Ne feins pas s'il te plait de ne pas en comprendre le motif : l'annonce que tu as rapportée est totalement incompréhensible pour tout public n'ayant pas déjà une idée assez précise de ce dont ça va causer.

Sors ce truc du contexte que tu es présupposé connaître, et reconnais que ça parle hébreux et surtout pour ne rien dire, au point de ne voir aucun intérêt à s'y intéresser.

Encore une fois si tu t'y intéresse déjà, pas besoin de faire monter le suspense : tu attends la publication avec impatience, c'est tout, car tu comprends la raison d'un embargo pour que ce ne soit pas la foire d'empoigne.

Dans le cas contraire ça ne t'apporte rien : dans tous les cas tu seras informé en temps et en heure.

D'une façon générale j'observe de plus en plus qu'il faudrait être d'accord avec tout et ne jamais exprimer un point de vue discordant par rapport à la "norme" acceptée par la majorité.

En quoi est-il gênant de ne pas être de l'avis général ?

Est-ce une tendance majeure de la société que de vouloir faire taire toute contradiction ?

 

Modifié par Alain MOREAU
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Communiqué du Caltech (traduction automatique) :

 

https://www.caltech.edu/about/news/scientists-find-evidence-for-slow-rolling-sea-of-gravitational-waves


Les scientifiques trouvent des preuves " d’une mer d’ondes gravitationnelles qui roule lentement"


Les scientifiques rapportent la première preuve que notre Terre et l’univers qui nous entoure sont inondés d’un arrière-plan d’ondulations de l’espace-temps appelées ondes gravitationnelles. Les ondes oscillent très lentement au fil des années et même des décennies et on pense qu’elles proviennent principalement de paires de trous noirs supermassifs qui tournent tranquillement en spirale avant de fusionner.

 

Les résultats, rapportés dans une série d’articles dans The Astrophysical Journal Letters, proviennent de 15 années d’observations faites par le North American Nanohertz Observatory for Gravitational Waves (NANOGrav), un Physics Frontier Center financé par la National Science Foundation (NSF) de plus de 190 scientifiques des États-Unis et du Canada. NANOGrav a utilisé les données des radiotélescopes – l’observatoire d’Arecibo à Porto Rico, le télescope Green Bank en Virginie-Occidentale et le Very Large Array au Nouveau-Mexique – pour surveiller 68 étoiles mortes, appelées pulsars, dans le ciel. Les pulsars agissaient comme un réseau de bouées flottant sur une mer d’ondes gravitationnelles qui roulait lentement.

« L’effet des ondes gravitationnelles sur les pulsars est extrêmement faible et difficile à détecter, mais nous avons renforcé la confiance dans les résultats au fil du temps à mesure que nous recueillions plus de données », explique Katerina Chatziioannou, membre de l’équipe NANOGrav et professeure adjointe de physique à Caltech. « À l’avenir, nous continuerons de faire plus d’observations et comparerons nos résultats avec ceux de partenaires internationaux, ce qui nous permettra d’en apprendre davantage à partir des données. »


« Nous avons une nouvelle façon de sonder ce qui se passe lorsque des trous noirs monstrueux au cœur des galaxies commencent une spirale de mort lente mais inexorable », explique Joseph Lazio, membre de l’équipe NANOGrav, scientifique principal au Jet Propulsion Laboratory (JPL) et associé invité en astronomie à Caltech, qui gère le JPL pour la NASA. « Nous pensons que ce processus est standard pour de nombreuses galaxies, et nous avons vu de nombreux exemples à différentes étapes, mais nous commençons enfin à entrevoir l’une des étapes finales clés. »

 

Les ondes gravitationnelles ont été proposées pour la première fois par Albert Einstein en 1916, mais n’ont été directement détectées qu’environ 100 ans plus tard, lorsque le LIGO financé par la NSF a capté les ondes d’une paire de trous noirs en collision lointaine. LIGO détecte les ondes gravitationnelles dont la fréquence est beaucoup plus élevée que celles enregistrées par NANOGrav (le nom de NANOGrav vient du fait qu’il détecte les ondes gravitationnelles de basse fréquence dans la gamme des nanohertz, c’est-à-dire un cycle toutes les quelques années). Les ondes gravitationnelles à haute fréquence proviennent de plus petites paires de trous noirs qui se tournent rapidement les uns autour des autres dans les dernières secondes avant leur collision, tandis que les ondes de basse fréquence seraient générées par d’énormes trous noirs au cœur des galaxies, jusqu’à des milliards de fois la masse de notre soleil, qui tournent lentement autour de chacun et ont des millions d’années avant de fusionner.

 

Dans les nouvelles études, on pense que NANOGrav a capté un bourdonnement collectif d’ondes gravitationnelles provenant de nombreuses paires de trous noirs supermassifs fusionnés dans tout l’univers. « Les gens comparent ce signal à un murmure de fond plutôt qu’aux cris captés par LIGO », explique Chatziioannou, qui est également membre de l’équipe LIGO et boursier William H. Hurt.

« C’est comme si vous étiez à un cocktail et que vous ne pouviez pas choisir une seule voix. Nous entendons juste le bruit de fond », explique Patrick Meyers, membre de l’équipe NANOGrav et associé de recherche postdoctoral à Caltech, qui a aidé à mener des tests statistiques des résultats.

Le réseau de pulsars de NANOGrav est également connu sous le nom de réseau de synchronisation des pulsars. Les pulsars, qui se sont formés à partir des explosions d’étoiles massives, envoient des balises de lumière qui tournent rapidement à des intervalles très précis. « Ce sont comme des phares qui passent à un rythme régulier. Vous pouvez prédire le timing à un niveau de dizaines de nanosecondes. Ils ont le même niveau de précision que les horloges atomiques dans certains cas », explique Meyers.

Lorsque les ondes gravitationnelles traversent le cosmos, elles s’étirent et compriment très légèrement le tissu de l’espace-temps. Cet étirement et cette compression peuvent entraîner un changement minutieux de la distance entre la Terre et un pulsar donné, ce qui entraîne des retards ou des avancées dans la synchronisation des éclairs de lumière des pulsars. Pour rechercher le bourdonnement de fond des ondes gravitationnelles, l’équipe scientifique a développé des logiciels pour comparer la synchronisation des paires de pulsars dans leur réseau. Les ondes gravitationnelles déplaceront ce timing à différents degrés en fonction de la proximité des pulsars dans le ciel, un modèle calculé pour la première fois théoriquement par Ron Hellings et George Downs au JPL au début des années 1980.

« Imaginez beaucoup d’ondulations sur un océan provenant de paires de trous noirs supermassifs dispersés partout », explique Lazio. « Maintenant, nous sommes assis ici sur Terre, qui agit comme une bouée avec les pulsars, et nous essayons de mesurer comment les ondulations changent et font que les autres bouées se déplacent vers et loin de nous. »

 

« Pour démêler le fond d’ondes gravitationnelles, nous avons dû cerner une multitude d’effets confus, tels que le mouvement des pulsars, les perturbations dues aux électrons libres dans notre galaxie, les instabilités des horloges de référence des observatoires radio et même l’emplacement précis du centre du système solaire, que nous avons déterminé avec l’aide des missions Juno et Cassini de la NASA. », explique Michele Vallisneri, membre de l’équipe NANOgrav, chercheur principal au JPL et associé invité en astrophysique théorique à Caltech.

 

Les résultats futurs de NANOGrav incluront le télescope canadien CHIME, qui s’est joint au projet en 2019. Le Deep Synoptic Array-2000 de Caltech, ou DSA-2000, un réseau de 2 000 antennes radio qui devrait être construit dans le désert du Nevada et commencer ses opérations en 2027, se joindra également aux recherches.

Les scientifiques espèrent répondre à des mystères sur la nature de la fusion des trous noirs supermassifs, tels que leur fréquence, ce qui les rassemble et quels autres facteurs contribuent à leur coalescence.

 

« Les gens ont essayé de trouver des trous noirs supermassifs fusionnant avec des télescopes pendant des années », explique Chatziioannou. « Ils se rapprochent et trouvent plus de candidats, mais parce que les trous noirs sont si proches les uns des autres, ils sont difficiles à distinguer. Avoir des ondes gravitationnelles comme nouvel outil aidera à mieux comprendre ces bêtes énigmatiques. »

« C’était une expérience si belle et improbable: assembler un détecteur d’ondes gravitationnelles de taille galactique animé par le pouls d’étoiles mortes à travers notre galaxie et réunir une équipe multidisciplinaire de radioastronomes, d’experts en étoiles à neutrons et en trous noirs, et de scientifiques spécialistes des ondes gravitationnelles », explique Vallisneri.

 

Parmi les autres membres de l’équipe Caltech et JPL figurent le post-doctorant de Caltech, Aaron Johnson, qui a dirigé un effort pour examiner et valider le code d’analyse principal qui a produit tous les résultats clés; Curt Cutler, chercheur principal au JPL, qui a aidé à formuler des traitements statistiques des données; et Sophie Hourihane, étudiante diplômée de Caltech, qui a développé une nouvelle méthode pour accélérer les analyses de NANOGrav.

Une série d’articles détaillant les nouveaux résultats de NANOGrav ont été acceptés pour publication dans The Astrophysical Journal Letters. L’article décrivant les preuves des ondes gravitationnelles, intitulé « The NANOGrav 15-year Data Set: Evidence for a Gravitational-Wave Background », a été codirigé par deux anciens postdoctorants JPL / Caltech, Sarah Vigeland (maintenant à l’Université du Wisconsin, Milwaukee) et Stephen Taylor (maintenant à l’Université Vanderbilt).

 

Plus d’informations sur NANOGrav:
NANOGrav est une collaboration internationale dédiée à l’exploration de l’univers des ondes gravitationnelles à basse fréquence par synchronisation des pulsars radio. NANOGrav a été fondée en octobre 2007 et compte aujourd’hui plus de 190 membres dans plus de 70 institutions. En 2015, il a été désigné Centre des frontières de la physique de la National Science Foundation (NSF).

 

Les astrophysiciens du monde entier ont été occupés à chasser ce signal d’ondes gravitationnelles. Plusieurs articles publiés aujourd’hui par des collaborations utilisant des télescopes en Europe, en Inde, en Chine et en Australie font état d’indices du même signal dans leurs données. Par l’intermédiaire du consortium International Pulsar Timing Array, les groupes individuels travaillent ensemble pour combiner leurs données afin de mieux caractériser le signal et de rechercher de nouveaux types de sources.

 

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https://iopscience.iop.org/collections/apjl-230623-245-Focus-on-NANOGrav-15-year

 

Extrait traduit :

 

Le premier signal GW détecté aux fréquences nHz par les PTA devait être un fond stochastique, une superposition d’un grand nombre de sources GW plutôt qu’une source unique, résolvable individuellement. Un tel signal induirait un « bruit rouge » dans les résidus de synchronisation (c’est-à-dire les différences entre les temps d’arrivée mesurés des pulsars et les prédictions du modèle de synchronisation) des pulsars dans un PTA, avec une plus grande puissance à des fréquences de fluctuation plus faibles. Cependant, le « pistolet fumant » d’une détection de GW nHz est une mesure de la courbe de Hellings-Downs, ou HD, (Hellings & Downs 1983) basée sur la relativité générale. Lorsque les GW balayent la Terre, cette courbe prédit les corrélations de temps d’arrivée en fonction de la séparation angulaire pour les paires de pulsars. Ces corrélations varient parce que la propagation des GW quadrupolaires introduit des changements dépendants de la direction dans le temps de déplacement de la lumière.

Dans l’ensemble de données de 12,5 ans de NANOGrav, nous avons présenté des preuves solides d’un processus commun de bruit rouge compatible avec les GW dans les résidus temporels de nos pulsars. Pourtant, nous ne pouvions pas mesurer les corrélations HD beaucoup plus subtiles qui identifieraient ce bruit rouge comme un arrière-plan de GW se déversant sur la Terre (Arzoumanian et al. 2020).

Le nouvel ensemble de données de NANOGrav sur 15 ans offre des lignes de base temporelles plus longues et des pulsars supplémentaires de 20 millisecondes. Nous avons également utilisé des algorithmes, des techniques et des codes sophistiqués développés par NANOGrav et le reste de la communauté internationale IPTA (Pulsar Timing Array) au cours de la dernière décennie. Nous voyons pour la première fois des preuves solides, à la fois dans les analyses fréquentistes et bayésiennes, des corrélations MH insaisissables attendues d’un arrière-plan de GW.

 

 

Capture.JPG

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Grand merci Arnaud.

Voilà, sans chauvinisme aucun, ce que j'appelle une vraie communication sachant se mettre à la portée du lecteur non spécialiste. Des explications claires dans un langage généraliste qui reste accessible avec un minimum de culture physique (oui faites du sport, c'est bon pour les neurones :D).

On ne doute pas que cette présentation résulte de bien des simplifications, mais c'est le lot de toute vulgarisation, n'est-ce pas ?

Parce que si on n'a pas de doctorat en Relativity pour surfer comme un dieu sur les Gravitational Waves, on a vite fait de boire la tasse en essayant d'avaler la pisse d'ânes imbuvable de NANOGrav 9_9

 

Modifié par Alain MOREAU
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Il y a 4 heures, Alain MOREAU a dit :

On ne doute pas que cette présentation résulte de bien des simplifications, mais c'est le lot de toute vulgarisation, n'est-ce pas ?

Parce que si on n'a pas de doctorat en Relativity pour surfer comme un dieu sur les Gravitational Waves, on a vite fait de boire la tasse en essayant d'avaler la pisse d'ânes imbuvable de NANOGrav 9_9

 

ouaip! je plussoie et j'applaudis... j'allais bêtement dire des deux mains mais bien réfléchi, à une seule main ça pose problème...:P

 

Effectivement quand c'est bien expliqué je parviens à comprendre l'essentiel et me faire une idée raisonnable, et comme tu dis même si ce qu'ils font est extraordinaire, on a vite fait de boire la tasse avec Nano-grave... et même grave double! xD;)

 

Vive la vulgarisation intelligente qui surfe juste entre entre les écueils de la com à neuneu pour attardé mal comprenant et l'info hyper pointue pour spécialistes avérés. Je souscrit à tout ce que tu as dit dans ce sens cher @Alain MOREAU, et cela n'affecte en rien toute l'admiration que nous portons à ceux qui développent ces sciences de demain. On a déjà bien du mal à ne pas être largués, on s'accroche aux branches tant bien que mal, faut juste nous laisser des repères bien apparents pour ne pas se ramasser la gueule au pied de l'arbre de la science même si on sait déjà que pour nous le chemin n'ira jamais jusque en haut. Plus on monte plus on admire et plus on est conscient de l'immensité de ce qui est accompli. Donc un grand merci pour nous faire vivre en direct cette merveilleuse et véritable aventure humaine en dehors des erzartz Koh-lantesques des amuseurs médiatiques... :)

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Il y a 23 heures, jackbauer 2 a dit :

Histoire de faire encore monter la pression, une autre équipe promet de faire une annonce spectaculaire également demain, sur le coup de 20h00 chez nous : celle de IceCube, le détecteur de neutrinos installés en Antarctique... Simple coïncidence ou corrélation ? Mais alors pour quelle découverte ?  *

Suspense...

 

Et bien ça n'avait aucun rapport avec les OG, mais c'est pas mal non plus :

 

 

https://icecube.wisc.edu/news/press-releases/2023/06/our-galaxy-seen-through-a-new-lens-neutrinos-detected-by-icecube/


Notre galaxie vue à travers une nouvelle lentille : les neutrinos détectés par IceCube


Notre galaxie de la Voie lactée est une caractéristique impressionnante du ciel nocturne, visible à l’œil nu comme une bande d’étoiles brumeuses d’horizon à horizon. Maintenant, pour la première fois, l’observatoire de neutrinos IceCube a produit une image de la Voie lactée en utilisant des neutrinos, de minuscules messagers astronomiques fantomatiques. Dans un article qui sera publié demain, le 30 juin, dans la revue Science, la collaboration IceCube, un groupe international de plus de 350 scientifiques, présente des preuves de l’émission de neutrinos de haute énergie de la Voie lactée.

Modifié par jackbauer 2
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Il y a 11 heures, Alain MOREAU a dit :

on a vite fait de boire la tasse en essayant d'avaler la pisse d'ânes imbuvable de NANOGrav

 

Il y a 7 heures, Daniel Bourgues a dit :

on a vite fait de boire la tasse avec Nano-grave... et même grave double!

 

Bon, j' ai contacté l'équipe en question pour évoquer le problème. Du coup ils ont élaboré une petite vidéo bien adaptée à votre niveau "frenchy râleur".

Donc voici l'interprétation du fond d'ondes stochastique par l'équipe de NANOGrav (mettez le son) :

 

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Bonjour

Faut-il peut être ouvrir un post dédier ? sinon c'est dans le thème :D et ça complète le partage de @morbli

 

Le 26 Janvier l'ESA a approuvé le démarrage du développement des missions EnVision, dédiée à LISA (Laser Interferometer Space Antenna) qui observera les ondes gravitationnelles sur l’Univers entier, et l’étude de Vénus dans le cadre de la mission M5 du programme Cosmic Vision, dans le cadre de la mission L3 du programme Cosmic Vision.

Ce n'est pas tout suite, prévu 2035, mais ce serait un interféromètre en orbite constitué de 3 satellites autour du Soleil sur la même orbite que la Terre pour former un gigantesque interféromètre laser dont chaque bras mesure 2,5 millions de km. Il donnera l'accès aux basses fréquences pour détecter les prémisses de fusions et pourra potentiellement détecter la rumeur du bigbang et completer LIGO et VIRGO.

L'article du Point :

L'Europe pourra bientôt « écouter » les soubresauts du cosmos depuis l'espace

image.png.c2e0b6f8eba22b78a9135bb99359dc31.png

 

Et la page dédiée de l'ESA :

LISA

image.png.d3b11f5ff0e42b3bee69bb8c08878b45.png

 

CNES :

"Prévues par Albert Einstein dans sa théorie de la relativité générale en 1916, les ondes gravitationnelles ont été observées pour la première fois, sur Terre, en 2015. Elles sont les échos à distance d’événements célestes les plus violents. Mais si elles traversent l’Univers à la vitesse de la lumière, elles sont très difficiles à observer car les déformations engendrées sont infinitésimales, et les meilleures installations terrestres sont limitées dans la gamme de fréquences observables notamment par le bruit ambiant. LISA, dont le lancement est prévu pour 2035, a pour objectif la détection des ondes gravitationnelles. La mission sera constituée de 3 satellites en orbite sur le parcours de la Terre autour du Soleil, à environ 50 millions de kilomètres derrière notre planète. Ils seront disposés selon un triangle équilatéral de 2,5 millions de kilomètres de côté, et formeront un gigantesque interféromètre optique orienté à 60° du plan de l’orbite terrestre. Les unités seront reliées 2 à 2 par des signaux lasers identiques et synchronisés, pour mesurer les déplacements entre des masses d’épreuve en chute libre à l’intérieur de chaque instrument. Ces masses d’épreuve sont placées dans un environnement isolé des perturbations extérieures (vent solaire, forces parasites, etc.) et sont les témoins des infimes perturbations de l’espace-temps. La sensibilité attendue est de 10 picomètres, sur un domaine de basses fréquences impossibles à mesurer avec les laboratoires LIGO et VIRGO actifs au sol.

 

Pour réussir ce pari technologique et au sein du consortium LISA, le CNES fédère une communauté de laboratoires français rattachés au CNRS, ainsi qu’à d’autres partenaires académiques (universités, observatoires…) pour porter ensemble des responsabilités majeures dans la mission. Cette communauté prendra en charge l’intégration et les tests des systèmes interférométrique et optique des instruments, ainsi que la conception et le développement du segment sol scientifique. Ce travail s’appuiera sur une forte contribution aux activités de simulation et de modélisation des performances de la mission, sans oublier la préparation de l’exploitation scientifique.

 

Le CEA contribue fortement à l'organisation et au pilotage scientifique de Lisa sur de nombreux aspects : science, analyse de données et instrument. Il fournit plusieurs instruments et outils théoriques et numériques nécessaires à la mission. Ses ingénieurs et chercheurs développent des systèmes de mesures de performances de l’instrument ainsi que la chaine d'analyse rapide pour détecter des signaux d’ondes gravitationnelles dans les données et préparent l'exploitation scientifique pour l’astrophysique, la physique fondamentale et la cosmologie"

 

 

 

Modifié par Chris277
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Il y a 4 heures, Chris277 a dit :

Faut-il peut être ouvrir un post dédier ?

 

C'est un projet fascinant, et la mission Lisa Pathfinder avait démontré, avec succès, la faisabilité du concept. Mais avec une date fixée à 2035, plus quelques années de retard (?) ça nous laisse un peu de temps devant nous... 

 

A noter que l'ESA a aussi validé Envision, une sonde autour de Vénus, pour 2031... c'est loin !

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Le 24/05/2023 à 21:42, jackbauer 2 a dit :

"...Aujourd'hui, la collaboration LIGO -Virgo-KAGRA (LVK) commence une nouvelle campagne d'observation avec des instruments améliorés, de nouveaux modèles de signaux encore plus précis et des méthodes d'analyse de données plus avancées. LIGO reprendra ses activités aujourd'hui, tandis que Virgo rejoindra plus tard dans l'année..."

 

Presque un an après le début de la 4ème campagne de détection, quoi de neuf ?

D'abord il faut signaler un changement radical dans la façon de communiquer : alors que lors des précédentes campagnes, la moindre détection faisait l'objet d'un message sur les réseaux sociaux, rien de tel désormais, il semble qu'il faille attendre un papier mûrement réfléchi comme dans le cas présent.

Il faut relater aussi les déboires de VIRGO : après une modification pour augmenter ses capacités de détection, l'équipe n'a toujours pas réussi à rendre l'observatoire opérationnel au début de cette année (j'ignore si la situation a changé depuis)

En ce qui concerne KAGRA, il semble que les japonais connaissent des difficultés pour la mise au point...

C'est donc uniquement sur les américains de LIGO ( qui disent détecter 3 évènements par semaine ) que repose cette première annonce de la campagne en cours :

https://www.ligo.org/science/Publication-GW230529/

 

GW230529 est un évènement détecté le 29 mai 2023, il est interprété comme la fusion d'une étoile à neutron de 1,4 masse solaire et d'un TN de 3,6 masse solaire

La distance est estimée à 650 millions d'a.l

 

 

GKa8dXXXsAASgX5.jpg

Modifié par jackbauer 2
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