LA TETE DANS LES ETOILES


26 février 2022 : les 180 ans de Camille Flammarion

Il y aura 180 ans aujourd’hui naissait Camille Flammarion, frère du célèbre éditeur qu’il a amené à son destin par ses écrits. Curieux de tout ce qui l’entourait dans la nature sa mère lui fait observer une éclipse annulaire de Soleil et c’est le début de 74 années d’une passion sans limites qui feront de lui le plus grand popularisateur d’une astronomie qui à son époque n’était accessible qu’à une minorité fortunée.
Suite à la parution en 1879 de la première édition de son « Astronomie Populaire » Camille Flammarion reçoit en don un ancien relai de poste avec l’obligation d’en faire un usage astronomique. Ainsi naît l’observatoire de Juvisy-sur-Orge qu’il équipera à l’identique de la tour ouest de l’Observatoire de Paris pour y mener des études sur les planètes qu’il pensait habité de créatures vivantes. Cet observatoire sera inauguré en 1887 par l’empereur de Brésil Dom Pedro d’Alcantara quelques mois après que Camille Flammarion ait fondé la Société Astronomique de France.
La mise en évidence en 1877 de « canali » à la surface de Mars par l’astronome italien Giovani Schiaparelli vont l’inspirer et en 1892 paraît le premier volume de « La planète Mars » qui va inspirer un autre autodidacte du Ciel : l’Américain Percival Lowell, fondateur de l’observatoire de Flagstaff en Arizona qu’il va dédier à l’observation de la Planète Rouge en se liant très vite d’amitié avec Flammarion. Mise en brèche dès 1909, la théorie des canaux va porter un coup à sa réputation scientifique et avec l’arrivée de la Grande Guerre, Camille Flammarion se réfugie durant les dernières années de sa vie dans ce spiritisme qui l’a toujours aussi hanté et dans l’études de ces « Forces Naturelles Inconnues », titre de l’un de ses plus de 60 ouvrages, une vie d’auteur terminée au début des années 1920 par la sortie des 3 volumes de « La Mort et son Mystère » peu avant sa propre disparition le 3 juin 1925.



 

Retour à la liste des chroniques

Retour au sommaire